Publié dans Editorial

Seriez-vous là ?

Publié le jeudi, 11 novembre 2021

La France a honoré, hier le 11 novembre, le souvenir des héros de la Première Guerre 14-18. Partie prenante d’un conflit qui ne devrait durer que quelques jours sinon quelques mois, la France s’engage corps et âme.
La triple entente (Angleterre, Russie et France), d’un côté et l’axe Rome-Berlin, de l’autre, s’affrontent dans un conflit militaire sans frontières, à l’époque, faisant au total 18,6 millions de victimes dont 8 millions de civils. La guerre embrase toute l’Europe jusque dans les pays n’ayant aucun lien au motif du conflit à savoir les pays colonisés. Ce qui, d’ailleurs, justifie le qualificatif de « Guerre mondiale ».
Les métropoles européennes, puissances coloniales, se sentant débordées par l’évolution surprise de la guerre, paniquent. Elles n’hésitent pas à faire appel au service des indigènes. L’enrôlement des jeunes ou des personnes valides dans les colonies s’organisent et ce, évidemment, pour renforcer en nombre les troupes sur les fronts. Les Malagasy n’y échappent pas. Les contributions des soldats noirs, à travers les célèbres bataillons, ont pesé beaucoup sur l’aboutissement de la guerre entrainant la déroute des ennemis.
La date du 11 novembre 1918 est à marquer d’une pierre blanche du fait que ce fut le point de départ d’une paix qui sera entièrement effective le 28 juin 1919 par l’ « Accord de Versailles » mettant un point final à ce grand conflit dit de « Première Guerre mondiale ».
En effet, ce jour du 11 novembre a été signé l’armistice entre les belligérants, la triple entente d’une part et les Allemands de l’autre. Une date très importante pour des pays comme la France qui a failli perdre sa souveraineté en tant que Nation. Une date importante aussi dans la mesure où les pays colonisés ont contribué à « sauver » la mère-patrie. A noter que des milliers d’Africains (francophones) se portèrent volontaires pour épauler la France à se débarrasser de ses ennemis.
La décision d’aligner la date du 11 novembre au rang des « jours fériés » s’inscrit dans l’ordre normal et légitime des choses. Et les autorités ne manquent pas de rappeler, en ce jour du 11 novembre, aux générations présentes le rôle crucial des héros de la guerre.
Le Président Macron ne voulait point déroger à la règle. Dans la journée d’hier, 11 novembre, le locataire de l’Elysée de rappeler solennellement dans son discours « Serions-nous là sans le concours courageux d’untel ou d’une telle   ? » La question se cadre légitimement avec la détermination des combattants à en finir avec les ennemis. On peut citer entre autres de ces héros d’un certain Albert Séverin Roche, les « poilus » et d’autres ! Ils ont été là pour sauver la France, leur patrie. Et le Président français tenait à les rendre hommage, sentiment de redevabilité oblige.
La France et les Français seriez-vous là sans la participation concrète des soldats africains qui étaient « enrôlés » pour la cause de la mère-patrie ? La France et les Français seriez-vous là sans le sang versé par les jeunes du continent noir ? Seriez-vous là, sans le courage des soldats malagasy qui, laissant épouses et enfants, battaient comme des fous pour que leur pays colonisateur soit émancipé ? Il faut avoir le courage et l’honnêteté de le rappeler souvent quand même, quitte à l’ancrer à jamais dans l’esprit des citoyens français.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Constat accablant
    Lors de son périple qui devait l’amener à Amboasary-Atsimo et de retour pour rallier Taolagnaro, le Chef de l’Etat Rajoelina a eu droit à une douche froide qui l’a irrité. En effet, le numéro un du pays se mit en colère en constatant de visu des dysfonctionnements et des négligences des agents locaux en liaison avec des responsables à l’étage supérieur. Rajoelina s’insurge du fait que des responsables au niveau des Fokontany snobent carrément des consignes et instructions qu’il avait bien voulues transmettre lors de ses passages précédents notamment concernant le carnet biométrique pour chaque famille. L’Etat misait beaucoup sur l’usage à bon escient de cet instrument que chaque famille membre de la communauté (Fokontany) doit obligatoirement avoir en possession. Le père ou la mère de famille, selon le cas, est censé disposer et le garder soigneusement ce précieux outil. D’abord, on doit le remplir soigneusement avec l’aide des responsables…

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